La cabaña en el camino

Argentine Est

(de Buenos Aires à Rio Galegos)

Buenos Aires

C’est avec un grand plaisir que nous avons découvert Buenos Aires pendant quelques jours, le temps de nous remettre des semaines passées bien intenses!

Bien que peu citadins dans l’âme, nous avons été fascinés par tous les contrastes qu’offre cette immense métropole qui s’étend sur 200 km2. Nous ne pouvons que donner un court aperçu de la ville après seulement 4 jours sur place alors qu’il faudrait des semaines pour en saisir l’intimité au delà du regard neuf des voyageurs en transit qui suivent le circuit touristique.

Nous avons pu saisir les contrastes entre les quartiers bruyants et grouillants du microcentro...

avant ...

aujourd'hui!

... et celui très moderne mais très calme le long des quais piétons à Puerto Madero où se cotoient des entrepôts anciens reconvertis et les tours de verre très contemporaines.

Nous avons pris un grand plaisir à flanner et à manger dans les rues du quartier de San Telmo que nous pourrions comparer au Montmartre parisien. On y découvre à l’occasion nos premiers danseurs de tango de rue!

Les anciennes maisons coloniales sont pour certaines envahies par la végétation et tout le quartier témoigne du passé tant par son architecture que par les objets anciens entassés dans les micros boutiques qui font le bonheur des chineurs.

Le quartier de Palermo, très différent avec ses maisons beaucoup plus basses ressemble à une petite ville de province branchée, bien animée pour la soirée

avec bars en terrasses et de beaux petits restos.

street art à dans le quartier de Palermo

La plaza de mayo est encombrée de barrières anti manifestants que personne ne voit plus car elles font désormais partie du décors, c’est aussi le lieu de rendez vous plus pacifique des « madres de la playa de Mayo » présentes chaque jeudi à la mémoire de leurs enfants disparus sous la junte militaire dans la fin des années 70.

La Bocca, plus au sud, dont les maisons colorées en font la réputation, est un petit quartier très populaire mais aussi très touristique dans lesquelles les restaurants rivalisent avec les boutiques de souvenirs.

Un peu à l’écart, pourtant, après avoir longé le fameux stade de foot argentin où Maradonna a été élevé en héros national, nous avons aprécié l’authenticité d’une petite terrasse locale avec une portion de pain et saucisse grillée (typique!).

De retour vers le centre à pieds, les bomberos (pompiers) de la caserne nous ont disuadé de nous engager dans un quartier le long des quais et vivement conseillé de prendre le bus: Buenos Aires est une mégalopole où le niveau d’insécurité est très élevé!

Cinq jours passés à Buenos Aires ont été bien insuffisants pour en prendre le pouls, mais il nous tardait de voir arriver notre camion sur le bateau dans le port de Montévidéo, en Uruguay,sur l’autre rive du Rio de La Plata. (voir Uruguay)

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La pampa au sud de Buenos Aires

Au Sud de San Antonio de Areco ("capitale" des gauchos d’Argentine à 100km à l'ouest de Buenos Aires), c'est la pampa: de grandes lignes droites avec des champs à perte de vue, la plupart innondés à cette saison, des portails clos plus ou moins imposant pour les entrées vers les estancias. Les batiments ne sont pas visibles car probablement éloignés de plusieurs dizaines de km tant les propriétés sont immenses.

Un portail un peu plus en retrait permet de s’éloigner pour le bivouac mais rapidement il faut rejoindre le bord de la route tant l’orage qui s’est abattu a été violent et le chemin est devenu rapidement impraticable. Epreuve «intempéries» validée pour la cabane qui n’a pas laissé entrevevoir l’ombre d’une fuite!

Rencontre avec un gaucho au travail pour gerer son troupeau de 300 vaches laitières, pauses jeux, école, lessives…les kilomètres défilent, la route file vers le sud et en deux jours on passe de 30° à…frisquet et venteux!

Un bruit inquiétant sous le camion et qui résonne depuis 3 jours nous oblige à effectuer un étape technique de 4 jours à Bahia Blanca, grande ville cotière plutôt industrielle sans intérêt.

garés devant un garagiste, devant tout le we, les rencontres se succèdent et nous sommes rapidement invités pour un asado dominical.

Les familles se réunient tous les dimanches pour ce rituel pendant lequel on déguste tout un panel de viandes cuites au feu de bois (5 ou 6 différentes), des plus grasses (grosses saucisses) au partie les plus tendres du boeuf, le tout accompagné d’une simple salade avec tomates et oignons)

Heureux d'être libérés de cette étape forcée, nous parcourons 400km de ligne droite, mais vraiment droite jusqu’à l’horizon et dont les quelques faibles virages ou pentes de quelques degrés sont signalés par des panneaux! L’environnement, s’il ne ressemble pas vraiment au bush australien, nous le rappelle par la notion d’uniformité et d’immensité.

La péninsule de Valdes

Arrivant sur la première plage au pied de la péninsule, Montaine s’écrit « une queue de baleine ! ». Toute la soirée, jusqu’à la nuit sous la pleine lune, nous sommes fascinés par le spectacle fabuleux d’une baleine franche australe avec son « bébé » qui se prélassent à une vingtaine de mètres du rivage!

Nous passons 2 jours inoubliables à observer les baleines sur une magnifique plage (Las pardelas).

Une baleine glisse doucement juste dans l'axe du camion!

et pour y accéder, 2 heures auront été nécessaires pour dégager la piste!

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De la Péninsula Valdes à El Calafate

Trelew

Cabo Raso

Camarones / Punta Dos Bahias

Caleta Olivia

Bosques petrificados

Puerto San Julian

Puerto san Julian: les maisons sont colorées, certaines d’allure très ancienne comme celle abritant le musée des premiers colons (fin XIXè), faites de tôle ondulée, ou d’autres plus récentes toujours dans le même matériaux qui semble être au goût du jour et qui, associé aux fenêtres de bois, est plutôt une réussite.

Le village vit dans le vent plus de 200 jours par an et en période sèche la poussière vole dans les rues mais un coup de vent un peu plus fort que d’habitude (jusqu’à 56 noeuds en rafales sur windguru mais qui ne semble inquiéter personne) nous oblige à rester là 2 jours.

Le jeune président du club nautique local nous propose de nous mettre à l’abri dans l’enceinte du club et nous invite chez lui le soir pour un bon asado avec sa femme, ses copains et leurs enfants. On est accueilli avec un naturel déconcertant, comme si on avait toujours fait partie de la bande! L’ageau entier grille dans la cheminée et se trouvera arrosé de bon vin argentin.

Visite du musée Nao Victoria, à bord d’une réplique grandeur nature de l’un des 5 navires de l’expédition de Magellan partie de Séville en 1520 pour découvrir un passage vers l’océan Pacifique. Sur les 5 navires, seul le Victoria aura fait la circumnavigation après un grand nombre de pertes humaines. Des personnages grandeur nature à bord du bateau (qui semble bien petit et bien bien rustique) permettent de se faire une idée des conditions de vie à bord et on imagine bien que même avec de la bonne volonté, il ne devait pas être évident de garder le sourire et la bonne humeur tous les jours!

flore de la Pampa patagone

Hosteria Monte Léon

La route n°3 nous mène jusqu’au parc national Monte León qui malheureusement est fermé pour cause de dégradation des pistes liée au mauvais temps. Mais nous sommes un peu privilégié car Juan, rencontré il y a quelques jours à Bahia Bustamente vit ici et nous a proposé de dormir devant sa maison. Pour la première fois depuis longtemps on retrouve de la verdure, des arbres, de l’herbe. Des épisodes de La petite maison dans la prairie auraient pu être tournés ici et Montaine avec sa salopette et ses nattes colle parfaitement au décor!

Mais la mer n’est pas loin et des colonies de manchots, cormorans et lions de mer vivent ici .